Tour de l'océan atlantique: juin 2010 - juillet 2011

mardi 11 janvier 2011

Madère (1/2)

Madère
Arrivée à Madère le 7 Août dans la Marina de Quita do Lorde ; à l’est de l’île. Le lendemain nous faisons une randonnée jusqu’à l’extrême est de l’île ; filles sur le dos, paysages volcaniques complètement désertiques. De temps en temps la mer a effectué son travail d’érosion des deux cotés de l’île et il ne subsiste qu’une crête de quelques mètres de large callée au sommet de deux falaises, à plusieurs centaines de mètres de hauteur avec de l’eau de chaque cotés. Ames sensibles s’abstenir. Heureusement qu’il y a des balustrades car les bourrasques de vent nous déstabilisent et nous emportent. Marine, installée comme un pacha dans son sac à dos refuse de marcher… Nous réussirons quand même à lui faire marcher la dernière demi heure à coups de M&Ms.
Patrick est arrivé à 2h du matin et restera avec nous pendant une semaine. Au petit matin, les filles se lèvent et vont voir l’intrus qui dort au salon. Patrick pensant que Marine a soif, lui propose de l’eau et elle lui répond : « non merci et toi tu veux boire quelques choses ? Tu veux une bière ? Il y en a plein au frigo »… à 9 heures du matin !! Nous visitons Funchal et réservons une place au port pour le lendemain. La traversée Quinta do Lorde Funchal s’effectue en quelques heures. Nous piquons vers le large pour essayer de trouver des dauphins. Nous reviendrons bredouilles pour les dauphins, mais verrons une série de tortues de mer. Patrick a plongé dans l’eau pour essayer d’en attraper une et se faire tirer, mais elles sont trop rapides et lui échappent à chaque fois.
Nous avions aussi planifié une randonnée dans les levadas. Les levadas sont des canaux d’irrigation qui serpentent toute l’île de Madère pour collecter l’eau de pluie et l’utiliser pour la culture. Il y en a plus de deux milles kilomètres sur l’île qui fait 60 kilomètres de long… Autant vous dire qu’il y en a partout, que le terrain soit plat, pentu, montagneux ou à pic. Ces chemins d’irrigations constituent un paradis pour les randonneurs car ils allient des paysages magnifiques de montagne tout en conservant une pente de 1 ou 2 pourcent au maximum pendant des dizaines de kilomètres. Plaisir maximum pour une dépense d’énergie minimale ; ce qui nous convient étant donné que nous devons porter les puces la plupart du temps. Il existe toute une série de livres détaillant les levadas qui sont accessibles au public pour faire des randonnées. Celui que nous a prêté Timmy en répertorie une 50aine classées comme les pistes de ski du bleu pour les faciles au noir pour les plus compliquées. Nous avions prévu une randonné bleue pour commencer. La voiture de location que nous pensions avoir ce jour la n’étant pas disponible, c’est en bus que nous devrons rejoindre le départ de la randonnée. Problème, la seule randonnée disponible en bus quand nous nous présentons à la gare des bus est une noire réservée aux randonneurs accomplis et bien équipés. L’éditeur insiste bien sur la dangerosité de cette levada et précise qu’il y a eu des morts récemment. C’est en croqs avec les filles sur notre dos que nous l’aborderons en nous promettant de faire demi-tour à la moindre difficulté. Nous irons jusqu’à la fin de la randonnée. Nous marcherons sur un rebord en béton de 20 cm de large tout au long de la randonnée; à gauche la montagne (falaise) à droite le vide. Arrivé à la fin (la levada devenant impraticable), nous faisons demi-tour. Les vingt premières minutes suivant notre demi-tour furent stressantes… En effet, notre corps habitué à avoir le vide à droite ne supportait pas de l’avoir subitement à gauche et nous envoyait des montées d’adrénalines à chaque coup d’œil vers le vide. C’est, quasiment, agrippés à la falaise que nous avons parcourus les premières centaines de mètre en priant pour que tout le trajet retour ne se passe pas comme cela.



















Porto Santo

Porto Santo (Madère)
Quel paradis, cette magnifique plage, bordée de palmier avec un sable d’une douceur étonnante aux vertus bienfaitrice pour la peau, il paraît… Nous resterons 7 jours à Porto Santo dans la marina de l’île cette dernière bien que logée au bas d’une falaise de plusieurs centaines de mètres est très certainement l’endroit le plus venteux de l’île. Nous passerons les 7 jours dans 30 nœuds de vent avec des pointes à près de 40 alors qu’a 100 mètres de la marina, sur la plage, pas un pet de vent et eau turquoise à 28°. Nous profitons au maximum de cette eau chaude et claire.
Marine a de la température avec des pics à 40 et de temps en temps de petits délires… Pas d’autres symptômes. Hélène restée très zen pendant 3 jours décide de l’emmener aux urgences le quatrième jour. Tout ça pour constater en même temps que le médecin d’urgence que de grosses plaques rouges étaient finalement sorties. Urgence pour rien…
Nous avons fait beaucoup de promenade à vélo, certaines facile, d’autres moins. L’île est montagneuse, mais pas exagérément. Nous prévoyons donc d’en faire le tour à vélo et de commencer par la partie la plus difficile. Petit hic, la pente est tellement importante qu’Hélène, avec Marine à l’arrière, a sa roue avant qui se lève et manque de se retourner à chaque coup de pédales… Changement de programme, nous laissons tomber la partie la plus montagneuse de l’île et nous concentrerons sur les pleines du centre et les énormes falaises du nord. Nous piqueniquerons au pied d’un moulin à vent au sommet de la falaise au dessus de la marina, avec une belle vue sur toute la baie et la plage de Porto Santo. Nous prendrons le 4h sur la côte nord ouest dans une aire de barbecue aménagée à flanc de falaise avec de petites paillotes. Superbes paysages. Les filles font connaissance avec leurs premiers lézards. Un peux effrayées au début, elles finissent par s’amuser avec en leurs donnant des morceaux de biscuits. Les lézards ne sont pas du tout farouches et viennent chiper des miettes à nos pieds voir dans nos mains.
Le bateau en face de nous dans la marina, All Black, a un pavillon Belge. Nous allons donc leur dire bonjour. Pas de chance, ce sont des français qui ont choisi le pavillon Belge pour éviter les tracasseries administratives en France… Nous avons opté pour la solution inverse. Ils sont super sympa et nous prendrons l’apéro ensemble puis irons dîner chez eux le lendemain.
Nous faisons aussi notre première peinture. Traditionnellement, chaque bateau de passage aux Acores fait un dessin sur un mur de la marina. Cette tradition s’est répandue dans toutes les îles Atlantiques mais dans une moindre ampleur. Etant tous les deux carrément nuls en peinture, nous décidons de nous entrainer avant d’arriver aux Acores et nous lançons dans la peinture. Le résultat n’est pas trop mal pour une première fois.